1. |
Aphone de la Nuit
04:48
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Chavirer tes à priori
Je ne sais plus qui
Me parlait de ta vie
Nos conversations de minuit
A la rhétorique
Imbibée de balbutiements
Imprégnées d'haleine à te faire fuir
Ne sont plus qu'un vieux souvenir
Limiter la casse aux verres
Ainsi contredire
La violence du pacifique
Jaunis d'anis teint livide
La cacophonie
Me rend sick
Sortons du bar pour s'asseoir
Au bruit des mécaniques
Qui roulent là où d'autres s'agitent
Aligner nos idéaux sans autre motif
Que de parler pour ne rien dire
Vociférer des insultes me semble inutile
Le silence est souvent plus lourd de conséquence
Qu'un simple mot dit à humeur aigrie
Aphone de la nuit
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2. |
Emilie
04:22
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Emilie s'embellit met du fard aux joues
Pour se rendre à vélo chez ses amis
Tenue correcte exigée
La soirée bat de l'aile
Besoin d'une présence supplémentaire
Manque d'alcool, de fille
De meneuse, de charme, de boute en train
Emilie n'a que faire de ces paumés
Q'elle a largués, qui la narguaient
Tous ces amis surestimés qui la fatiguaient
Emilie en réponse aux sarcasmes de ses anciens amis
Se contentait de sourire
Puis plus tard de leur pourrir la tête
Avec des mots bien sentis
Pour n'en garder que des photos jaunies par la nicotine
Emilie enfourche son tricycle
Prend garde à ne pas salir
Ses jambes fraîchement soulagées
D'un duvet de trois étés
Le cambouis sur sa robe ternirait son image
De petite fille sage et propre sur elle
Dont ses nouveaux amis se félicitent
Ce soir sera peut-être son soir de gloire
Celui où son prince imaginaire passera l'embrasser sur la bouche
Il s'approchera d'elle une canette à la main
Lui parlera tout bas
Elle ne comprendra pas un traître mot à son verbiage
Se réveillera au matin
Défardée, un sot pour copain
Emilie s'enlaidit, s'interdit la colère
Qui Lui va si mal au teint
Lui défigure son air hautain
Son vélo déraillé
Elle ne peut que rebrousser chemin
Ou salir ses mains stopper un train
Quelques pleurs sur son fond de teint
Emilie semblait ne pas vouloir pointer le bout de son nez
A cette affreuse et ténébreuse soirée
Où personne ne riait
On lui avait pourtant bien promis
Qu'elle devait se radiner
Dans sa robe étriquée
Qu'il lui suffirait de s'avancer
Lui parler doucement, lui proposer un verre pour oublier
Ne surtout pas lui rire au nez
Qu'elle n'a finalement pas pointé
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3. |
Dans Mon Jardin
02:43
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A l'abris des regards indiscrets
Comment taire
Les cris du dedans se réveillent
Un rien sourcilleuse, exaspérée
Elle s'enferme
Dans un mutisme étonnant de verve
Eté comme hiver
L'équilibre au goût duquel
Je savoure amèrement mes défaites
La même histoire
Et puis retomber pour toujours
Ecouter les rumeurs qui accourent
La preuve n'est plus affaire de doute
Ni d'éloignement
Je coupe
A travers l'étendue déserte
Dans mon jardin me ressource
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4. |
L'Avariété
03:24
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Si la variété me découpe en refrains
Je chanterai mélodies en boucles sans refrain
Si dans le succès je perdais mon latin
Que la vanité de plein front m'ait atteinte
Silence au soleil
Lunettes noires demi-teintes
Mon nom est Michaël et ma peau n'a plus de teint
Quand le star-system m'engloutit jusqu'aux mains
Je les gante et change de coiffure à mesure hautain
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5. |
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Si libre est la folie
Volontiers
Je la prends pour ami
Juste pour l'essayer
A trop rester poli
A se liquéfier
Transparent par ennui par sécurité
Contemplé la relique
L'âne ébouriffé
La voir qui me reluque
De la tête aux pieds
Me rendrait nostalgique
Par sécurité
Mais tu n'es plus magique
De la tête aux pieds
Rien n'est aussi tragique
Mais pourquoi se taire
Rien n'est aussi tragique que l'enfer
Sublime dans sa logique
A déconcerter
Son arme favorite est
L'esquive, la fuite, rétorquer en ondées
Le cadre est si rigide
Comment s'évader
L'esprit si différent des normes
Etablir un seuil à ses propres idées
Rien n'est aussi tragique
Mais pourquoi se taire
Par peur de l'éclectisme
De pouvoir manquer d'air
Ton aplomb me terrorise
Tes théories sous verre
Semblent écarter tout espace pour nos rêves
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6. |
Sale Matin
04:42
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Un seul matin
Suffirait haut la main
A mon ordinaire étranger
Au plus malin
A l'ersatz de sous-fade
Au crétinisme et au delà
Je répondrai fièrement qu'il n'y a
Rien de plus abrutissant
Que d'élever ses abats au clair de jour
Les exhiber tour à tour
Plutôt content
Satisfait, sûr de soi
Plus sobrement
La mine au bout des doigts
Mon seul dessein
Est de prendre dans mes mains
L'ordinaire et le changer
En or si fin
Qu'aucun autre ne pourrait
L'affiner sans s'y brûler
Mais Sale Matin
Mes excès ont déteint
Sur mes actes et mes pensées
J'élève mon corps lourd au clair de jour
Pour l'exhiber tour à tour
Plutôt content
Satisfait, sûr de moi
Plus sobrement
La mine au bout des doigts
Désespérant d'ouvrir les yeux au miroir
En plein élan
Trébucher face au départ
Du coup, je me recouche
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7. |
Bis
00:43
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8. |
Un Monde Egocentré
02:44
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Rejoins-moi dans un monde égocentré
Où il n'y aura de place que pour moi
Rejoins-moi
Fais-toi minuscule
Ma grandeur ne supporterait pas
De rivale à ses côtés
Ecoute donc ce singe désopilant
Je suis un monstre égoïste et sournois
Tu le sais bien
Ecoute donc la musique aux mille harmonies
Inachevée par effroi
Ma paresse est colossale
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9. |
René
02:55
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Docile à souhait
Je me nargue en privé
La quiétude pour contrebalancer
Les réflexions acerbes
Que très souvent me servent
Des personnes bien intentionnées
Ma bulle est éclatée
Je me sens libéré
Ma bulle est éclatée
Je me sens libéré
D'une éducation trop serrée
Qui a bien failli m'étrangler
D'une éducation trop serrée
Qui a bien faillie
La lune et ses frasques
Ne me regardent plus
Dos à dos glissons sur la dune
Prenons vers le Sud
Traînons sans d'autre but
Que de perdre toute notion d'habitude
Ma bulle est éclatée
Je me sens libéré
Ma bulle est éclatée
Je me sens libéré
D'une éducation trop serrée
Qui a bien failli m'étrangler
D'une éducation trop serrée
Qui a bien failli m'étrangler
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10. |
Panne Sèche
02:29
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Roulons jusqu'au petit jour sur la plaine
Jusqu'aux neiges éternelles
Dans les lacets je me couche sur ma reine
J'ai oublié mon sceptre
Un certain romantisme rôde autour de nos corps
S'échappe de nos pores
Nous allons toucher le ciel
Toucher l'éternel
Aller à l'essentiel
La ballade a vite tourné court
Une panne sèche
Nous a pris en traître
Un certain mimétisme de geste nous agite
'Elle est encore loin la plaine?'
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